GMC vs Réalité

Le Global Management Challenge (GMC) est une simulation économique d’un marché de vente de produits où des entreprises dirigées par des étudiants sont en  compétition sur le plan de la stratégie et de la gestion afin d’avoir les actions de plus hautes valeur boursière. Toute la compétition est gérée électroniquement via Internet et les décisions des équipes en compétition sont évaluées par un logiciel spécial.

A première vue, il peut sembler que le Global Management Challenge est simplement un “jeu informatique”, qui n’a rien à voir avec le monde réel. Les vrais managers ne sont pas assis derrière leurs ordinateurs et ne gèrent pas leurs entreprises en entrant des chiffres dans des formulaires. Cependant les participants au GMC ne sont pas en compétition contre  des ordinateurs, mais les uns contre les autres et de ce fait leurs décisions s’influencent mutuellement. Et il y a bien plus que ça dans le Global Management Challenge qui mérite d’être mentionné.

L’étude des caractéristiques de l’entreprise

Les étudiants doivent apprendre à connaître l’entreprise qu’ils gèrent durant la compétition comme si c’était dans le monde réel. Nous pouvons voir les caractéristiques classiques de l’entreprise (marketing, production, comptabilité et finances, etc.) dans le GMC. Le fait de savoir que ces aspects existent et le fait d’essayer de les influencer n’est pas suffisant pour réussir. Il faut savoir comment ils fonctionnent et pouvoir faire des prévisions. Comment est-ce que les propriétés des produits influencent la demande? Comment est-ce que les changements affectent les dépenses? Quelles sont les capacités dont l’entreprise à besoin pour le nombre de produits requis et comment les sécuriser? Comment anticiper les évènements? Ce ne sont là que quelques-unes des questions auxquelles les équipes doivent répondre.

Les participants doivent étudier un  manuel relativement dense d’environ 50 pages pour comprendre les bases du Global Management Challenge. Toutefois  il ne contient pas les informations importantes. Le manuel contient les principes, mais il y manque des données précises et des exemples. Les équipes sont obligées de faire avec ce manque d’informations et établissent leurs propres analyses et stratégies. C’est alors là que se pose un problème – Que faut-il analyser exactement? Les organisateurs du GMC ne fournissent pas les données sur lesquelles les participants doivent baser leurs analyses, ces derniers doivent les chercher ailleurs – Ils peuvent rentrer en contact avec des équipes nationales et étrangères afin de partager leurs expériences et les informations acquises.

Analyse de l’état de l’entreprise et Planification

Après réception de l’historique constitué des 5 derniers trimestres de l’entreprise, il est nécessaire  d’analyser et d’envisager les possibilités futures. Les variations dans la comptabilité sont  suivies de près comme dans la réalité, ainsi que l’évolution des indicateurs importants ; l’efficacité de la production et les opérations logistiques sont analysées etc. Selon la compétition, il est nécessaire d’évaluer comment bien gérer le domaine de la Recherche et du Développement et distinguer les marchés attrayants de ceux qui ne le sont. Il est possible d’utiliser les procédures habituelles de la gestion stratégique lors des analyses dans le Global Management Challenge – A titre d’exemples : l’analyse SWOT, la matrice GE, la mise en place des objectifs, l’évaluation des différentes stratégies (prix vs qualité), l’analyse des coûts et des bénéfices, etc.

La mise en œuvre de la stratégie

L’analyse n’est pas la seule action importante, il y a aussi i la mise en œuvre de la stratégie choisie, car il existe plusieurs façons d’atteindre le même objectif. Il est également nécessaire d’estimer le comportement de la concurrence. La mauvaise mise en œuvre d’un processus bien intentionné peut causer des problèmes à l’entreprise. Il est important de faire des calculs évaluant toutes les décisions et chercher l’optimum tout le temps.

L’identification des opportunités et des activités clés de l’entreprise

Dans le Global Management Challenge il y a 3 marchés et 3 produits. Cela signifie qu’il y a 9 combinaisons possibles, les décisions à prendre à leur sujet sont quelque peu différentes. Chaque produit a des caractéristiques légèrement différentes (par exemple l’élasticité demande-prix) et c’est pareil pour chaque marché (impact différent de la publicité sur le marché de l’UE, l’ALENA et Internet). Puis il y a les influences macroéconomiques dans le GMC et certains marchés peuvent soudainement devenir attrayants (par exemple l’impact du changement du taux de change sur les commandes).

La bataille contre la concurrence offre des possibilités supplémentaires. Le marché initialement endormi peut devenir attractif du fait de l’abandon de la concurrence. Les mêmes facteurs se vérifient et s’utilisent dans la réalité.

La création de modèle économique

Une équipe qui vise la première place dans le Global Management Challenge doit être capable de quantifier les variables dans la simulation. Cela implique d’avoir  au moins un simple modèle de comptabilité et un modèle de prévision marketing qui prend en compte tous les changements pour les commandes.

Les concurrents peuvent avoir des outils très complexes à leur disposition dans les niveaux avancés de la compétition, ceci leur permet de prévoir l’impact de la concurrence ou de calculer la valeur boursière des actions dans tout le groupe. Avec un effort suffisant, il est possible de créer un modèle économique complexe qui peut simuler toute l’entreprise et optimiser les décisions partielles. Et avec de très grands efforts, vous pouvez même dupliquer le modèle de simulation entier comme cela a été fait en Russie d’après ce que j’ai entendu.

Et la même chose peut être observée dans l’économie réelle – des modèles très complexes et des outils sont créés pour simuler l’environnement réel. Ainsi, le challenge peut fournir une très bonne pratique dans la réflexion et la conception de ces modèles.

L’équipe en compétition

Selon les règles du Global Management Challenge les équipes sont constituées de 3 à 5 personnes. De ce fait, le nombre maximum de joueurs dans l’équipe est limité, les options de l’équipe sont donc aussi limitées. D’autres personnes peuvent vous accompagner, mais ce n’est pas courant dans la mesure où ces personnes n’ont rien à gagner, elles ne seraient pas motivés comme les participants.

Les compétiteurs sont limités par le temps qu’ils peuvent utiliser pour leur travail. Ce facteur joue un grand rôle dans la compétition puisque les analyses sont extrêmement difficiles et demandent beaucoup de temps.

La composition de l’équipe est un autre facteur important. Ceci est aussi vrai dans la réalité. Vous avez seulement droit à 5 personnes, il est donc important d’examiner celui qui sera membre de l’équipe, quelles compétences  la personne pourra apporter, etc. Il y a des exigences particulières pour le chef d’équipe, ce sera à lui de coordonner les autres membres de l’équipe.

L’organisation du travail

De par son organisation, le Global Management Challenge offre beaucoup de possibilités de répartition de travail au sein de l’équipe. La plupart des débutants répartissent le travail selon les “départements de l’entreprise”: marketing, production, ressources humaines et finances. Ceci n’est pas une mauvaise approche si ils peuvent s’arranger à coordonner les compétences de chaque membre et créer une unité compacte.

Ça a marché pour notre équipe car tout le monde maitrisait tout en ce qui concerne la simulation. Il était possible d’assigner des tâches spécifiques dans un tel environnement où les uns et les autres faisaient preuve d’initiative. Une personne ayant de bonnes aptitudes en analyse et en programmation était capable de trouver les variables importantes dans le système, malgré le fait qu’il ait été assigné à la gestion des ressources humaines, etc. Ensuite, il a été possible d’assigner les tâches selon la quantité de temps que cela nécessitait et la disponibilité de chaque membre de l’équipe.

Dans le Global Management Challenge, vous pouvez utiliser le processus classique de planification du travail, le mettre en œuvre et le suivre. Il est souhaitable que chacun ait une vue d’ensemble de façon à apporter des idées qui feront avancer l’équipe.

La prise de décision

Le fait d’avoir une expérience du challenge est inestimable quand il s’agit de la prise de décision. Les finales nationales et internationales du Global Management Challenge jouées en une seule journée sont particulièrement bénéfiques. Un grand nombre (jusqu’à quelques centaines) de décisions doit être pris en quelques heures tout en sachant qu’elles peuvent avoir de vastes répercussions. Si quelque chose va mal, il est nécessaire de trouver la solution dans la minute.

Durant les finales il y a des conditions de stress extrêmes et chaque minute est précieuse. Tout ce qui n’est pas important doit être laissé de côté. La concentration totale est nécessaire durant tout le temps de jeu qui est interrompu par de brèves pauses. L’efficacité du travail dans les finales de GMC et l’engagement sont comparables aux performances des sportifs de haut niveau. La seule chose qui importe à la fin est de savoir laquelle des 40000 équipes du monde sera la meilleure.

 Conclusion

L’impact du GMC sur les compétences pratiques des participants de haut niveau ne peut être remis en question. Gagner sur le plan national et international ne signifie pas seulement être doué dans ce qui a été décrit précédemment en parlant du Global Management Challenge, mais aussi dans la réalité.

S’il vous plaît partager votre opinion sur l’impact pratique du Global Management Challenge dans les commentaires. Qu’est-ce que la compétition vous a apporté? Comment vous a-t-elle aidé?

Le site fr.global-management.net est supposé aidé les joueurs du Global Management Challenge des pays dont la langue est le français - Burkina Faso, France, Mali, Niger, Togo, Belgique, Bénin, Cameroun, Guinée Conakry, Côte-d'Ivoire, ou Sénégal. Ce site est également disponible en anglais sur un sous-domaine www.